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Fracture numérique et vie communale

Version « étendue » de l’article de Farima Diakité publié dans le journal communal « Morlanwelz.be », rubrique « la parole aux partis ». Thème imposé pour le numéro de mai 2011 : la fracture numérique.

L’accès aux TIC et aux nouveaux médias numériques est assimilable à un bien de première nécessité. Leur évolution n’est pas neutre dans l’apparition du concept de « fracture numérique ».
Les personnes ne disposant pas de nos jours d’adresse Internet sont exclues d’un certain nombre de communications.
De quoi parle-t-on ? Il s’agit du fossé qui sépare les bénéficiaires de l’information numérique (les « infos-riches ») des autres, privés aussi bien des contenus que des services offerts par cette technologie (les « info-pauvres »).

La fracture numérique a deux dimensions :
Une première, technique, frappe ceux qui ne disposent pas de l’équipement nécessaire, à domicile ou dans un lieu accessible, en raison de la faiblesse de leurs revenus. Une deuxième, plus délicate, est liée à la capacité intellectuelle et sociale. Il s’agit de la difficulté d’utiliser les TIC, de les exploiter efficacement à des fins utiles en raison d’un manque de ressources sociales. Pour réduire cette fracture, il est indispensable d’agir sur ces deux dimensions.

Mais comment peut agir une administration communale ?
– une Commune offrant déjà en journée un local avec connexion Internet pourrait élargir les horaires en soirée pour les étudiants, les travailleurs…
– le CPAS pourrait subsidier la connexion pour les plus démunis en collaboration avec Oxfam (PC d’occasion) ou via l’industrie des télécommunications (en exigeant que les firmes offrent du matériel).
– En organisant des sessions de formation ou en renforçant celles existant dans certaines organisations. – En développant des moyens de communications efficaces à l’égard des « info-pauvres ».

La résolution de ces deux dimensions de la fracture numérique est un enjeu aussi bien pour la population que pour notre environnement : la communication électronique diminue la consommation de papier, de déplacements, et donc la pollution ! Alors, faisons-le autant pour une meilleure justice sociale que pour notre environnement.

Pour plus de renseignements, consultez la recherche « Fracture numérique, exclusion et inclusion » sur ce site

Farima Diakité, membre du groupe local ECOLO de Morlanwelz