Thématiques - Les incivilités

Miser sur le respect entre citoyens.

Journal communal « Morlanwelz.be », rubrique « la parole aux partis ». Pour le numéro de février 2010, le thème imposé était « les incivilités ».

En 2008, le ministre Lutgen (cdh) a dressé la liste des incivilités et délits environnementaux, ainsi que le  » tarif  » correspondant : tout le monde sait qu’une crotte de chien, une canette ou un mégot abandonnés “coûtent” 50 euros d’amende.

Cette répression immédiate devait combattre le sentiment d’impunité, mais en pratique, c’est loin d’être le cas. À côté de ce système répressif peu efficace, beaucoup d’écologistes souhaiteraient rappeler l’importance de l’information (qui connaît par exemple le danger qu’il y a à brûler ses déchets?) ainsi que l’importance du tissu social (personne n’irait jeter ses déchets chez quelqu’un qu’il connaît). C’est pourquoi il faut d’urgence recréer des activités de quartiers, puisque nous avons la chance d’habiter une commune à taille humaine. Il n’y a pas si longtemps encore, les gens passaient beaucoup plus de temps dans la rue!

On pourrait aussi s’interroger sur la manie du jetable, qui est à la source de bien des délits environnementaux. C’est un vaste sujet, et celui qui s’y intéresse découvre vite des alternatives (bouteilles consignées, langes lavables, etc.). Mais aborder les incivilités comme nous le faisons, c’est-à-dire sous l’angle du respect entre personnes, cela permet de dépasser le cadre étroit du décret (incivilités purement environnementales). Pensons à toutes les incivilités commises au volant : brûler un feu rouge, se garer sur une place pour handicapés, etc. On ne couperait pas la route à quelqu’un qu’on connaît! Et ces incivilités au sens large, ce ne sont pas forcément les jeunes qui en sont les auteurs, contrairement à ce qu’on a souvent tendance à croire.

Bref, sans négliger la responsabilité de chaque citoyen, on voit que le champ d’action possible de la commune est large, et qu’on aimerait pouvoir compter sur une information complète, ainsi que sur des aménagements qui favoriseraient le respect.

Nancy Castillo
co-secrétaire du groupe local ECOLO